PORTRAITS
JEAN APOTHELOZ
Jean Apotheloz est né le 12 mai 1900 à Lausanne.
De 1915 à 1919, il suit une formation d'instituteur à l' Ecole Normale de Lausanne. Il étudie également la musique au Conservatoire de Lausanne avec A. Dénéréaz et A. Fornerod, et il suit les cours de l'Ecole Cantonale de Dessin et d'Arts appliqués de Lausanne. De 1920 à 1925 il sera instituteur à Neyruz sur Moudon. En 1930 il reçoit le brevet de maître de dessin. Entre 1932 et 1946 il enseigne au Collège scientifique à Lausanne. Au plan musical, il laisse une production vaudoise d'inspiration et française de forme. Son catalogue, publié par la BCU en 1977, compte plus de 130 oeuvres dont 50 choeurs et les Cahiers vaudois pour chant et piano (1951). Comme peintre, il a signé plus de 500 tableaux dont les portraits de P. Bonnard, E. Gilliard et M. Regamey. On lui doit des paysages et des natures mortes qui le situent dans la ligne de Charles Clément. Il décède le 10 juillet 1965. HENRI BAERISWYL
Henri Baeriswyl est né le 26 avril 1945. Après ses études au Conservatoire de Fribourg (harmonie, contrepoint, orchestration), ses activités de chef de choeur à Fribourg et à Neuchâtel l'ont conduit à écrire des pièces chorale a capella et, par la suite, des oeuvres pour choeur, soli et diverses formations instrumentales, ou encore avec orchestre. Ses compositions, en particulier celles consacrées à la musique de chambre, sont souvent pour lui l'occasion de recherches dans le monde atonal ou modal.
Soucieux devant le fossé qui se creuse entre l'auteur et l'auditeur, c'est dans la modalité qu'il puise souvent ses matériaux et il ne dédaigne pas écrire des pièces parfaitement tonales. ; aussi, il admet volontiers suivre une démarche romantique et pense, avec d'autres, qu'un compositeur d'aujourd'hui peut s'exprimer de différentes manières sans s'inscrire obligatoirement dans un quelconque courant. Outre la composition, il consacre une grande partie de son temps à l'enseignement du solfège, de l'harmonie et du contrepoint au conservatoire de Fribourg. c'est dans ce contexte qu'il vient de publier "L'harmonisation du choral selon les réalisations de J.-S. Bach" et "Eléments d'analyse harmonique. Jean Balissat
Né le 15 mai 1936 à Lausanne. Dès 1949, Conservatoire de Lausanne, élève de Denise Bidal (piano), Hans Haug (théorie) et Robert Faller (cor). A Genève, études de direction avec Samuel Baud-Bovy et de percussion avec Charles Peschier, timbalier de l'orchestre de la Suisse romande.
1961-1972 : chef de la fanfare de Pully. 1972-1983: chef de la Landwehr, harmonie officielle de l'Etat de Fribourg. 1979 : professeur de composition au Conservatoire de Lausanne puis, dès 1979, à celui de Genève. Son catalogue, publié par la BCU en 1994, comprend plus de 90 oeuvres (orchestre de chambre, orchestre symphonique, orchestre à vent, percussion). En 1977, a signé la partition de la Fête des Vignerons. 1982 : Prix du Festival de Lausanne. 1991 : Président de la Fondation SUISA pour la musique. Prix Stephan Jäggi 1996. Marc Bochud
Marc Bochud possède une culture musicale très large. Après avoir suivi des cours de flûte au Conservatoire de Fribourg, il poursuit avec l’étude et la pratique de la clarinette et du basson découvrant le jeu collectif dans le cadre du Corps de Musique de la Ville de Bulle.
Sa formation professionnelle d'enseignant comporte le chant, les branches théoriques et le piano au Conservatoire de Fribourg. A l’Université, il étudie la musicologie, l’histoire et l’économie politique. Son expérience de chanteur, Marc Bochud l'acquiert dans plusieurs ensembles dont l’ENSEMBLE ORLANDO FRIBOURG.
Il débute son activité de direction chorale en 1996 avec le Chœur de la Paroisse de Vaulruz. Dès 2000, il dirige l'Ensemble vocal DeMusica de Fribourg. L’année 2003 fut l’occasion d’une ouverture vers Lausanne et Sion avec le Groupe vocal Ars Laeta et la Schola des Petits Chanteurs de Notre-Dame de Valère. En automne 2005, avec la collaboration du Groupe vocal Ars Laeta et de l’Orchestre de chambre de Lausanne, il a présenté au public vaudois le "Lauda Sion" de Félix Mendelssohn et "Les septs dernières Paroles du Christ" de César Frank. Ce concert marqua sa première collaboration avec l’OCL. Marc Bochud a dirigé son premier grand oratorio "Die Schöpfung" de Joseph Haydn. Il s'associe avec la Schola des Petits Chanteurs de Notre-Dame de Valère pour interpréter cette œuvre, accompagné par l'Orchestre baroque Capriccio Basel. A Fribourg, il a aussi apporté sa contribution à plusieurs opéras comme chanteur et chef des chœurs. Après un rôle soliste dans "La Périchole" d’Offenbach, il devient chef des chœurs dès la production 1999-2000. Chef de chœur de "La Supplication", grand spectacle de la troupe de Denis Maillefer, il recherche volontiers des voies nouvelles mêlant représentation scénique et voix humaines. La direction musicale d’un opéra pour enfants, la préparation de chœurs pour diverses créations, etc. sont autant de projets qui élargissent son expérience et son répertoire. Ajoutons enfin que Marc Bochud est actuellement en charge de la formation chorale des étudiants non chanteurs de l'HEMU de Lausanne site de Sion, dans le cadre d'une collaboration avec la Schola de Sion. Carlo Boller
Né le 4 mai 1896 à Menton, Carlo Boller, de son vrai nom Charles-Henri, passera sa jeunesse à Montreux. Il aura pour parrain spirituel l'abbé Bernard Kolly, ami des arts et compagnon de l'abbé Joseph Bovet, et qui aura une grande influence sur sa destinée d'artiste. En 1906, Boller commence l'apprentissage du violon, avec Ladislas Gorski. Ce dernier appelle son élève Carlo, et le surnom resta.
En 1912, Boller joue comme soliste à Montreux avec l'orchestre du Kursaal, sous la direction d'Ernest Ansermet. Boller part à Paris pour y perfectionner son art, mais une crampe à la main gauche se transforme en une incurable crispation. Il doit alors se résoudre à donner une autre orientation à sa carrière. Boller s'inscrit en 1924à la Schola Cantorum de Paris, où Vincent d'Indy aura une grande influence sur lui. Il obtiendra le premier prix au concours de chef d'orchestre en 1928, et achèvera ses classes de composition en 1932. De retour en Suisse, il prend la direction de nombreux chœurs et groupes vocaux, et consacre une grande partie de son temps à la composition. Les oeuvres musicales qui ont contribué à la réputation de Carlo Boller sont ses "festivals". En 1935, il compose Images de mon pays, oratorio populaire pour soprano et baryton solo, récitant, choeur mixte et orchestre. Cette oeuvre est dédiée à Emile Jaques-Dalcroze avec lequel il avait plus d'affinités qu'avec Doret. En 1938, Boller dirige Hadès et Coré, sur un texte de René-Louis Piachaud, son poème chorégraphique pour choeur, soli, récitant et orchestre. La partie chorégraphique est assurée par Alexandre et Clotilde Sakharoff. Cet oratorio fut représenté les 1, 2 et 3 juillet 1938 à la Fête des Narcisses de Montreux. En 1939, Boller achève la partition de son célèbre jeu musical, Pays du lac, sur un texte de Maurice Budry. Cette pièce en forme d'oratorio profane, fut créée lors de l'inauguration de la Salle des Remparts à la Tour-de-Peilz. Lorsque le compositeur signa cette suite chorale, il avait 43 ans; cette oeuvre connut un vif succès; elle fut ressentie comme pleine de fantaisie et surtout de jeunesse. L'un des festivals également très populaire de Carlo Boller est sans doute la Pastorale gruérienne, une suite de chansons et de rondes qu'il a dédiées à son ami Bernard Kolly. Cette oeuvre fut donnée à l'occasion de la Fête cantonale fribourgeoise des costumes à Bulle en 1946 avec le Choeur mixte de cette ville qu'il dirigeait. Ce jeu musical a été créé dans sa forme originale scénique mais il peut être joué en oratorio de concert. C'est un patoisant fort estimé qui en avait signé les textes français et patois: Fernand Ruffieux. Ce dernier était le frère du Révérend Père Calixte Ruffieux, Capucin, avec lequel Boller a également collaboré. Au plan musical, il a harmonisé de nombreux thèmes de toutes origines. On trouve, dans ses compositions comme dans ses arrangements, des mélodies de Bretagne, de Bourgogne, de Catalogne, de Charente, de Flandres, de Lorraine et de Provence ou des airs d'Amérique, d'Angleterre, d'Argentine, du Canada, du Danemark, d'Ecosse, d'Espagne, du Piémont, de Pologne, de Roumanie et de Tchécoslovaquie. Dans le domaine liturgique, il a été intéressé par les thèmes de la tradition russe en particulier. Pour la Suisse, des chansons de Gruyère, de l'Oberland Bernois, du Pays de Vaud, du Tessin et du Valais ont aussi retenu son attention. Il faut donc savoir que Boller pour plusieurs de ses compositions a fait de larges emprunts aux mélodies populaires pour les sauvegarder et en faire bénéficier les nombreuses phalanges chorales qu'il a mises sur pied. Le Negro spirituel ne l'a pas laissé indifférent non plus; par contre, il n'y a aucune trace de musique de jazz ou de variété dans ses compositions. Carlo Boller est aussi connu par son célèbre choeur, "Le Vigneron monte d sa vigne", pourtant peu représentatif de son style. Ce choeur peut être cependant considéré comme un véritable fleuron de toutes les sociétés de chant helvétiques au même titre que "O Petit Pays" de Carlo Hemmerling ou "Terre jurassienne" de Paul Miche ou la "Prière du Rütli" de Gustave Doret ou "Le vieux chalet" de l'abbé Bovet. En revanche, si nous devions donner quelques choeurs très typiques de son écriture, nous pourrions citer "Agonie", "Les Femmes de chez nous", "Lisa", "Nostalgie" ou "Par un beau jour de Mai". Le dessin mélodique est court, net et rigoureux dans ces cinq choeurs qui témoignent de l'intelligence qu'il avait de la musique vocale. Parmi les paroliers avec lesquels le musicien a beaucoup collaboré, on citera Géo-H. Blanc, Renée Dubois, Renée Durand, René-Louis Piachaud, Maurice Zermatten et surtout Maurice Budry. Boller est l'un des derniers chantres de Suisse romande a avoir mis en musique des textes sur la famille, le milieu pastoral, les traditions campagnardes, les fêtes religieuses et les métiers aujourd'hui devenus d'un autre âge (le crieur public, la fileuse, le chevrier, etc). L'écrivain valaisan Maurice Zermatten, à propos de Carlo Boller, note avec justesse: "sa musique, pour autant que j'en puisse juger, me paraît posséder les qualités de sa nature: elle est élégante, noble, gaie. Elle dit simplement mais avec distinction ce qu'elle veut dire. Elle n'a pas le poids de nos démarches paysannes quand bien même elle s'adresse le plus souvent à notre peuple ... ". Zermatten a vraisemblablement très bien senti ce qui devait être dit du talent de Boller. Moins nostalgique et terrien que l'abbé Bovet, moins dramatique et savant que Gustave Doret, franc et spontané, il a marqué de son empreinte méditerranéenne le répertoire choral de sa génération. Il l'a d'ailleurs renouvelé et enrichi d'une note toute latine. Son catalogue rassemble plus de 400 compositions accessibles même à des chorales modestes. Carlo Boller décède le 23 janvier 1952, à l'âge de 56 ans. Il repose au cimetière de Clarens. Près de 50 ans après sa mort, les mélodies de Carlo Boller figurent encore au programme des sociétés de chant. Dans leur simplicité et leur charme primesautier, elles connaissent le rare privilège d'être parfois considérées comme anonymes. Bibliographie : Fond musical Carlo Boller - Bibliothèque cantonale et universitaire - Lausanne 1988 Joseph Bovet
L'Abbé BOVET, fils d'instituteur, est né le 7 octobre 1879 à Sales, en Gruyère. Il fut formé au pensionnat St-Charles à Romont, puis au collège St-Michel, où il étoffa ses connaissances musicales. Il partit ensuite à Einsiedeln où il étudia l'orgue et le chant sacré.
Il mit dès lors son exceptionnel talent tant au service du chant populaire et du chant patriotique que de la musique sacrée. Il entre au séminaire en 1901, puis est nommé vicaire à Genève en 1905. Il y fonde un chœur, compose de la musique sacrée et des musiques pour le théâtre. En 1908, il est nommé professeur de l'école normale de Hauterive (FR), et complète alors ses connaissances au Conservatoire de Fribourg. Il eut dès lors une intense activité de chef et de compositeur, et s'attacha à dépoussiérer le répertoire choral et à renouveler les méthodes d'apprentissage musical. En 1930, l'abbé fut nommé chanoine de la cathédrale St-Nicolas. En 1948, âgé de 69 ans, atteint dans sa santé, il dirigea la Fête fédérale de chant. Le concert, qui eut un succès retentissant, fut son dernier. En 1949, il fut contraint de cesser ses activités. Il s'installa à Clarens pour s'y éteindre le 10 février 1951. Le jour de ses funérailles fut déclaré Deuil National L'abbé Bovet affirmait que chanter devait être d'abord et avant tout un plaisir. Il a ainsi choisi de composer d'une écriture accessible au chanteur comme à l'auditeur, en puisant le thèmes de ses chansons dans la vie quotidienne: et la tradition. Ses chants sont étroitement associés au patois fribourgeois, dont il fut un des plus ardents défenseurs. Son œuvre est composée de messes, passions, chansons populaires, musiques de théâtre, jeux populaires, opérettes... et a écrit en français, en patois, en latin ou en allemand. Sources : "l'Abbé Bovet, barde du Pays" (1952), "Hommage à l'abbé Bovet" (1979), "La Liberté" (1951, 12-14 février), "Fribourg illustré" (1986, n°3, 13-14) Jean-Claude Broccard
Né le 5 janvier 1960 à Ardon en Valais.
Jean-Claude Broccard habite Granges / Sierre. Il est le 3ème enfant d'une nombreuse et modeste famille paysanne et vigneronne. En 1971, il entre dans les rangs de la fanfare de son village en suivant parallèlement une formation au conservatoire cantonal de Sion. Il se perfectionne à l'euphonium avec l'éminent prof.esseur Henri Bujard et en solfège avec Jean Lancoux. Il poursuit sa formation en cours privé avec René Bobillier (ancien directeur de l'Ensemble de Cuivres Valaisan ECV) puis avec Victor Bonvin, professeur au Conservatoire de Sion et directeur du Brass Band Junior Valaisan. Il chante également depuis 1973 dans le chœur des jeunes de son village (120 choristes) et sera successivement chanteur, bassiste (guitare), sous-directeur et directeur. Depuis 1980, il dirige également des chœurs et des fanfares. Actuellement, il dirige deux chœurs mixtes et une fanfare. En 1993, il a poursuivi sa formation de chef de chœur avec MichelVeuthey au Conservatoire de Sion. Son éclectisme musical l'amène à des arrangements pour l'Octuor Vocal de Sion, à l'adaptation des tubes d'Alain Morisod pour chœur, la composition de chants d'ensemble pour des festivals de chants, un arrangement pour le groupe folklorique 13 étoiles de Vevey, la composition d'une marche " Manchester March " dédié à l'ami FC Manchester United qui l'a remis au célèbre club et bien d'autres pièces. Il crée une édition musicale : Les Editions Chantemerle (repris par Sympaphonie) et il a effectué de nouvelles études au conservatoire cantonal de Sion de 2000 à 2004. En 2002, il obtient le 1er prix du concours de composition pour le 125ème anniversaire de l'Association Cantonale des Musiques Valaisannes (ACMV). Il a composé une pièce chorale (morceau d'ensemble) pour le Giron de Prangins en 2001 ainsi que pour les différents ateliers pour chœurs d'hommes ! En 2007, il créa une cantate de 1h15 d’après La Grande Peur dans la montagne de Ch. F. Ramuz pour chœur d’hommes, soprano et ténor solo, chœur d’enfants et orchestre. A ce jour, il se consacre énormément aux arrangements et compositions pour chœurs et brass band. Plus d'informations sur www.prod-broccard.ch. Patrick Bron
Né a Lausanne le 22 juin 1953. Etudes secondaires jusqu'au gymnase. Brevet pour l'enseignement de la musique dans les écoles secondaires du canton de Vaud. Virtuosité de piano (Conservatoire de Fribourg). Diplôme supérieur de direction d'orchestre du Conservatoire de Lausanne (Hervé Klopfenstein). Etudes de composition et d'orchestration (Jean Balissat).
Patrick Bron déploie ses activités comme chef de chœurs (mixte, d'enfants, d'adolescents, d'hommes, choeurs d'oratorios). 11 est également maître de musique au Collège secondaire de Vevey. Il compose pour de nombreuses formations: chorales, harmonies, quatuors de flûtes ou de cuivres, percussions, musique de chambre, musique de scène, oratorio, Festspiel. Il termine actuellement une pièce pour grand orchestre («Obsession 1») et prépare la prochaine Fête du Blé et du Pain d'Echal]ens (1998). Patrick Bron est également président de la commission de musique de la Soclété cantonale des chanteurs vaudois. Réf. compositeurs suisses d'oeuvres chorales - Ed. Hug - 1999 YVES BUGNON
Chanteur, chef de choeur et ... accordeur de pianos, Yves Bugnon a étudié la théorie musicale et le chant avec Erika Bill et Catherine Martin au Conservatoire de Lausanne, où il a obtenu le diplôme supérieur de chant. Poursuivant ses études auprès de Kurt Widmer et de René Jacobs à la Schola Cantorum de Bâle, il y a travaillé le répertoire de musique ancienne qui lui est cher.
Enfin, il a perfectionné sa technique auprès d'Arlette Chédel, à Genève. Pendant dix ans, il a fait partie de l’Ensemble Vocal de Lausanne de Michel Corboz, en tant que choriste et parfois de soliste. Comme soliste, il chante en concert des oeuvres baroques, des oratorios, des récitals de mélodie française. Au théâtre, il a chanté des opérettes. C’est en tant que chanteur, dès l’âge de dix-huit ans, qu'Yves Bugnon aborde la direction. En autodidacte, il se forme au contact de Michel Corboz et sur le terrain avec les nombreuses chorales qu'il dirige, aussi bien liturgiques que populaires ou classiques. Aujourd'hui, il assure la direction du Choeur d’Oratorio de Montreux, du groupe vocal Ars Laeta de Lausanne, des Maîtrises de garçons et filles du Conservatoire de Lausanne ainsi que des Vocalistes romands. Chaque année, en France comme en Suisse, il anime des stages de chant choral et des week-ends d'initiation au chant grégorien et de formation de choristes ; il donne également différents cours pour l’AVDC. Yves Bugnon a aussi dirigé le Choeur du jardin d’Orphée de la Fête des Vignerons 1999 à Vevey. Véronique Carrot
Chef de choeur et claveciniste, Véronique Carrot a participé à de nombreuses productions d'opéra, au Grand Théâtre de Genève, au Festival d'Aix-en-Provence, à l'Opéra de Lyon, au Théâtre musical de Paris, avec Sir Charles Mackerras, Michel Corboz, Horst Stein et Jesus Lopez Cobos. Depuis 1979, elle collabore régulièrement avec l'Opéra de Lausanne, comme continuiste, chef de choeur et, à l'occasion, chef d'orchestre. A ce titre, elle a dirigé la dernière représentation de Cosi fan Tutte à Mézière en 1993 et toutes celles de l'Orfeo de Monteverdi en 1999. Au clavecin, elle a tenu le continuo d'Orfeo et desVêpres de Monteverdi, ainsi que de David et Jonathas de Charpentier. A l'Opéra de Lausanne, elle a assisté Michel Corboz pour le Retour d'Ulysse (Monteverdi) et Jesus Lopez Cobos pour Il Matrimonio Segreto (Cimarosa).
Evitant de se confiner dans le répertoire baroque de son instrument, elle se plaît à explorer, avec le Choeur de Chambre de Lausanne (CCL), tous les genres et toutes les formes. C'est ainsi qu'elle a dirigé l'Orchestre des Rencontres musicales, l'Orchestre de Chambre de Lausanne et l'Orchestre de la Suisse Romande dans un répertoire allant des Vêpres de Monteverdi au Roi David d'Arthur Honegger et à la musique religieuse de Britten, de Martin ou de Bernstein. Natacha Casagrande
Née à Genève, Natacha Casagrande étudie d’abord le violon puis parallèlement le chant, la direction chorale et la direction d’orchestre au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève.
Pendant sept ans, elle dirige le Chœur Théâtral d’Avully avec lequel elle monte, en collaboration avec divers metteurs en scène, plusieurs spectacles dont elle assure également les arrangements musicaux. Citons l’Opéra des Gueux de J. Gay joué sur le terrain militaire d’Epeisse en août 1995 et la Nique à Satan de F. Martin en novembre 1998 avec l’ensemble Fidélio de Genève. En 1990 elle entre à l'Ensemble Vocal de Lausanne et devient rapidement l’assistante de son chef, Michel Corboz, jusqu’en août 2002. Elle y chante également comme soliste dans des oeuvres comme le Stabat mater de D.Scarlatti, les Vêpres de Monteverdi, Membra Jesu Nostri de Buxtehude, le Magnificat de Bach, le Messie de Haendel ou die Rose Pilgerfahrt de Schumann. En mars 2001, elle entame une série de concerts en collaboration avec Michel Corboz, où elle dirige des oeuvres du XXème siècle à capella (Penderecki, F. Martin, J.F. Zbinden) à Lausanne, Fribourg, Genève, ainsi qu’à l’abbaye de Pontigny et au Festival d’Ambronay. En mai de la même année, elle dirige un programme de musique française baroque (Mondonville, Desmarest, Delalande) dans le cadre de la saison de concert de l’E.V.L. à Lausanne. En août elle dirige la danse des morts d’A. Honegger au festival de Rheingau avec le Sinfonietta de Lausanne. Depuis 1995, elle dirige le Cantus Laetus de Genève avec lequel elle pratique principalement un répertoire de musique sacrée allant de la période baroque (Purcell, Campra, Charpentier, Zelenka, Haendel) au XXème siècle (Kodaly, P. Hubert). En septembre 1999, elle reprend le Cercle J.S.Bach de Genève, formation d’une centaine de choristes, avec lequel elle donne notamment l’oratorio Elias de F. Mendelssohn, La Danse des morts et Le Roi David d’A. Honegger, la Mesa di gloria de Puccini, le Requiem de Dvorak et la Messe en ut de W.A.Mozart. Elle est également sollicitée pour diriger des formations orchestrales telles que: l’Orchestre de Chambre de Genève, pour l’enregistrement de musique de film et l’Orchestre de la Suisse Romande lors des épreuves de virtuosité de violon et trompette du Conservatoire Supérieur de Musique de Genève en mai 2000. De temps à autre, elle est invitée pour diriger diverses formations chorales à Genève et en Suisse romande ainsi qu’au Festival de Musique de Toulon où elle dirige, au mois de juin 2001, le Requiem de Donizetti avec le chœur du festival, le chœur du théâtre national Moussorgski de St-Petersburg et l’orchestre de Cannes PACA. En décembre 2005 elle dirige l’Ensemble Vocal de Lausanne dans le Requiem de Mozart lors du Festival de Musique Ancienne de Lyon. Parallèlement à son activité de chef, elle consacre beaucoup de temps à l’enseignement (violon, puis chant et direction chorale) en privé et à l’AMA. Depuis septembre 2004 elle enseigne la direction chorale au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève et anime de temps en temps des stages de chant et direction chorale (Abbaye de Noirlac, Fondation Hindemith). André Charlet
Né à Lausanne en 1927, André Charlet a intimement lié son destin à celui de l'art choral. Personnalité reconnue et estimée dans le monde de la musique, du chant et des choeurs, il est un de ces missionnaires culturels qui communiquent leur foi avec passion et constance.
Fondateur de Pro Arte en 1947, directeur de la chorale du Brassus qu'il dirige depuis 1951, responsable des émissions chorales à la Radio Suisse Romande depuis 1951 où ses commentaires passionnés ont amené nombre d'auditeurs à une autre écoute de la musique, Il fait toujours preuve d'une compréhension exceptionnelle de la partition. On lui doit aussi la création des Schubertiades, organisées tous les deux ans par la Radio suisse Romande, et dont la première a eu lieu en 1978 à champvent. Elles rassemblent à chaque rendez-vous des milliers d'amateurs de musique dans une ville de Suisse romande. MICHEL COrBOZ
Michel Corboz est un amoureux de la voix. Tout jeune, il rêve d'un choeur à la hauteur de ses ambitions et fonde, en 1961, l'Ensemble Vocal de Lausanne. Ce groupe de chanteurs deviendra l'instrument de sa réussite. Les innombrables distinctions et l'accueil enthousiaste de la presse obtenus par ses enregistrements du Vespro et de l'Orfeo de Monteverdi (1965-1966) marquent le début de sa carrière internationale, qui n'a cessé de se développer. Depuis 1969, il est aussi chef titulaire du choeur Gulbenkian à Lisbonne; il enseigne également la direction chorale au Conservatoire de Genève.
Michel Corboz dirige volontiers l'opéra pré-classique (Cavalli, Monteverdi, Charpentier), mais c'est surtout le répertoire de concert réunissant choeur, orchestre et solistes qu'il interprète aujourd'hui dans le monde entier. Sa discographie compte de nombreux enregistrements pour Erato, Cascavelle et Aria Music, maintes fois couronnés par des prix du disque. Parmi ses plus belles réalisations figurent les Passions de Bach, la Messe en ut mineur de Mozart, Elias de Mendelssohn, la Missa di Gloria de Puccini et les Requiems de Mozart, Verdi, Brahms et Fauré. Au catalogue également, des oeuvres de compositeurs suisses tels que Martin ou Honegger, ainsi que, en création, les Vêpres aux Jésuites de Marc Antoine Charpentier. Tous les 2 ans se déroule à Fribourg (Suisse) un festival entièrement consacré à cet artiste. Gustave Doret
Gustave Doret est né le 20 septembre 1866. Il s'éteint le 19 avril 1943 à Lausanne.
Etude du violon avec Joseph Joachim à Berlin. Travaille ensuite au Conservatoire de Paris auprès de Théodore Dubois et Jules Massenet.1893-1895 : premier chef des Concerts d'Harcourt. 1904 : chef d'orchestre à l'Opéra Comique. On lui doit les Fêtes des Vignerons de 1905 et de 1927 ainsi qu'un opéra les Armaillis (1900) et un oratorio Les Sept Paroles du Christ (1895), stylistiquement proche de Massenet. Son nom est lié à celui du Théâtre du Jorat pour lequel il a signé plusieurs musiques de scène : Alénior (1910), la Nuit des Quatre temps (1910), Tell (1914), la Servante d'Evolène (1937). En 1990 la section des archives musicales de la Bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) de Lausanne lui a consacré un important ouvrage en deux volumes avec accompagnement d'une cassette, où sont recensées près de 400 compositions essentiellement vocales. Avec Emile Jaques-Dalcroze et l'abbé Joseph Bovet, il est considéré comme le principal chantre populaire de la Suisse romande. André Ducret
C'est à Fribourg - où il est né en 1945 - qu'André Ducret entame son cheminement musical qui sera jalonné, dans l'ordre chronologique, par les figures de Pierre Kaelin, Michel Corboz, Jean Balissat et Eric Ericson. A la tête d'un choeur d'enfants de 1970 à 1982, il dirige aujourd'hui encore le Choeur Saint-Michel, ensemble constitué d'une cinquantaine de jeunes étudiants.
Il partage son expérience de chef de choeur aussi bien à l'étranger qu'en Romandie où il est en outre très favorablement accueilli par les musiciens de l'Orchestre de Chambre de Lausanne et de l'Orchestre de la Suisse Romande. De 1989 à 1992 il a pu se confronter aux exigences du milieu professionnel en assurant la direction du Choeur de la Radio Suisse Italienne. Ses talents de compositeur trouvent un terrain d'expression aussi bien dans le champ de la musique populaire que dans le domaine plus virtuose du langage contemporain. (env. 300 titres). Deconcerts en concours, d'enregistrements en créations, il continue de mener le Choeur des XVI sur les chemins d'une expérience chorale intense et diversifiée. Les oeuvres d'André Ducret sont réunies à la bibliothèque cantonale universitaire de Fribourg. Bernard DUTRUY
Né en 1948 à Nyon, Bernard DUTRUY poursuit son école obligatoire en Terre Sainte.
Issu d’une famille de mélomanes, il baigne dès sa prime jeunesse dans un climat musical. Il devient un élève assidu de l’Ecole de musique de Nyon : solfège, puis saxophone, dans la classe de Gilbert Divorne. En 1964, il entre à l'Ecole Normale de Lausanne et obtiendra son Brevet d'enseignement en 1970. Il y sera marqué par les cours de musique dispensés par des professeurs compétents : Jacques Burdet, Jean-Jacques Rapin, Robert Mermoud. Le fanfaron devient choralion. Dès la sortie de l’Ecole Normale, il fonde un groupe vocal, Ars Laeta, composé de jeunes enseignants. Le petit ensemble est dirigé par Robert Mermoud, puis plus tard par André Ducret. Deux éminents pédagogues! ACTIVITES DE DIRECTION Il prend, en 1973, la direction du Chœur mixte L’Aloëttaz de Penthalaz où il a enseigné jusqu'à sa retraite en 2006. Ses qualités le font remarquer dans le canton, et il est sollicité par l’Harmonie des Campagnes de Goumoëns-la-Ville. Il fonde, dans le cadre de l’Harmonie, un Petit Choeur avec lequel il obtient de grands succès. Puis c’est le Chœur mixte Chantevigne, de Mont s/Rolle, qu’il dirigera de 1983 à 1999. Parallèlement, une quinzaine de chanteurs de La Côte l’appellent au pupitre de“Côte & Choeur”, nouvel ensemble qu’ils ont fondé en 1990. N’ayons garde d’oublier l’enseignement ! c’est le fil conducteur d’une longue carrière. S’il est resté par vocation maître généraliste, il s’est mis également au service des chanteurs : membre de la Commission de musique de la SCCV de 1986 à 1998, animateur musical d’une croisière en Mer Noire, il a conduit au succès les chorales qu’il a dirigées lors de divers concours : Rencontres chorales franco-suisses, Rencontres nationales de Charmey, et lors de voyages mémorables en Italie, République tchèque et Bulgarie. Ses meilleurs souvenirs : un concert inoubliable à 5 heures du matin dans le cadre des 20 heures de musique de Romont, l’exécution d’une partie des “Maîtres chanteurs de Nüremberg” avec les hommes de l’ensemble vocal de Sofia et les “Laudi de Suter”. René Falquet
Ancien maître de musique dans les Gymnases lausannois, René Falquet a reçu une formation de compositeur auprès de C. Hemmerling et d'A. Kovacs, et de chef d'orchestre auprès d'I. Markevitch et de R. Faller. Fondateur et actuel directeur du Choeur de l'Elysée de Lausanne, il a également dirigé durant plusieurs années le Choeur Da Camera de Neuchâtel. Attiré par le répertoire lyrique, René Falquet a souvent fait oeuvre de pionnier en montant notamment des opérettes et des opéras-comiques de Messager, Bizet, Chabrier et Sutermeister. Renée Auphan lui a confié en 1984 la création du Choeur de l'Opéra de Lausanne qu'il a dirigé durant les deux premières saisons.
Responsable musical du mouvement A Coeur Joie Suisse, René Falquet interprète avec ses chanteurs les grandes oeuvres du répertoire : Psaumes de Mendelssohn, Messe en ré de Dvorak, Gloria de Poulenc, Stabat Mater de Rossini, Requiem de Verdi, Messe en si de Bach, Requiem de Brahms, etc. René Falquet déploie également une intense activité comme compositeur. Auteur de nombreuses pièces pour choeur et orchestre qui font désormais partie du patrimoine de la Suisse romande, il a notamment écrit ces dernières années Divico et César, créé dans les Arènes d'Avenches en 1988, Les Quatre Vents de la Liberté, une cantate commandée pour les Choralies de Vaison-laRomaine en 1989 et Noé, grand poème lyrique créé au Théâtre du Jorat en 1995. Il fut enfin, avec Nicolas Frize, Xavier Le Masne et Luciano Berio, l'un des quatre compositeurs choisis pour la création de l'oeuvre commémorative du Bicentenaire de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, à Cergy Pontoise près de Paris. Principales œuvres chorales et théâtrales :
Aloys Fornerod
Aloys Fornerod est né le 6 janvier 1890 à Cudrefin. Il s'éteint le 8 janvier 1965 à Fribourg. Etudes au Conservatoire de Lausanne (1899-1916, élève d'Alexandre Dénéréaz), puis à Paris à la Schola Cantorum dans les classes d'Auguste Sérieyx, Nestor Lejeune et Vincent d'Indy (1909 à 1911).
Critique musical à la Tribune de Lausanne (dès 1914). Directeur du Conservatoire de Fribourg (1950-1965). Son catalogue, publié par la BCU en 1982, comprend plus de 70 oeuvres (piano, musique de chambre, orchestre, choeurs, musique de scène). Il a influencé de nombreux compositeurs romands, qui ont été ses élèves, notamment Jean Apothéloz, Pierre Chatton, Bernard Chenaux, Claude Dubuis, Dante Granato, Oscar Moret et le Chanoine Marius Pasquier. Bibliographie: Jacques Viret, Aloys Fornerod ou le Musicien et le Pays, Lausanne, les Cahiers de la Renaissance Vaudoise, 1982. Paul-André Gaillard
Né le 26 avril 1922, décédé le 28 avril 1992.
1942-1944 : études de lettres et de théologie à l'Université de Lausanne. 1943-1944 : études de direction d'orchestre avec Samuel Baud-Bovy. 1944-1946 : études de violon avec Willem de Boer et de théorie avec Paul Muller au Conservatoire de Zurich. 1951-1952 : suit le cours de composition de Paul Hindemith. 1950-1969: directeur du séminaire Richard Wagner aux Rencontres internationales du Festival de Bayreuth. 1956-1987 : enseigne l'histoire de la musique au Conservatoire de Lausanne. Il laisse plus de 160 œuvres (chant et piano, musique de chambre, choeurs). En 1963 a reçu la médaille Richard Wagner. Bibliographie: On lui doit une thèse sur Loys Bourgeois et un essai: L'as de pique et le sept de coeur ou l'opéra à l'envers (1990). L'inventaire du fonds Paul-André Gaillard a été publié par la BCU en 1996. CHRISTOPHE GESSENEY
Etudes de violon avec Marcel Deblüe, Rose Hemmerling et Anne-Marie Grunder. Cours de chant chez Tini Westendorp à Fribourg et Isabel Balmori à Lausanne. Cours de direction chorale auprès de Michel Corboz. Cours auprès du chef Jeno Rehak. Choriste de l'Ensemble Vocal de Lausanne, sous la baguette de Michel Corboz.
Directeur de la Talentelle, choeur mixte d'Echallens de 1975 à 1992 A fin 1985, nomination à la tête de l'Union Chorale de Lausanne (choeur d'oratorio), formé d'une huitantaine de choristes. En 1992, nomination à la tête de l'Ensemble Choral de la Côte. Fondateur et Directeur du stage d'été " Musique et Montagne " des Diablerets. Avec l'ensemble vocal Euterpe, Christophe Gesseney est intéressé par le répertoire a capella, ainsi que par les oeuvres chorales à instrumentation restreinte. Il recherche particulièrement la qualité vocale et le plaisir de l'écoute mutuelle. Euterpe interprète des pièces profanes et religieuses allant de la Renaissance à la période contemporaine. Par ailleurs, dans le cadre de ses autres activités, il a notamment dirigé "La passion selon Saint-Jean", "L'Oratorio de Noël" de Bach, le "Requiem" de Duruflé, le "Requiem" de Mozart avec l'orchestre de Sarajevo, la "Messa di Gloria" de Puccini, les "Vêpres" de Monteverdi, les "Carmina Burana" de Carl Orff, "Et la vie l'emporta" de Frank Martin, le " Magnificat de Bach ". Discographie : plusieurs disques compacts avec l'Ensemble Vocal Euterpe, l'Union Chorale de Lausanne et l'Ensemble Vocal POLYMNIE Dominique Gesseney-Rappo
Né en 1953, Dominique Gesseney-Rappo entreprend ses études musicales aux conservatoires de Lausanne et de Fribourg, où il acquiert un diplôme de violoncelle et un diplôme d’enseignement de la musique ; il y étudie également le chant, les branches d’écriture et l’orchestration.
Après avoir longtemps partagé son temps entre l’enseignement, la direction chorale, la pratique du chant au sein du Quatuor du Jaquemart et la composition, il consacre depuis quelques années l’essentiel de son temps à cette dernière activité, tout en assurant encore la direction de trois choeurs : La Chanson de Montreux et les chœurs paroissiaux d’Arconciel et de Broc (L’Écho des Marches). Répertoire liturgique et populaire dans les activités de direction ; musiques chorales, de chambre, orchestrales ou musiques de scène dans les travaux de composition : de quoi engendrer un équilibre stimulant et régénérant ! Il se voit honoré en 2003 par la création d’un fonds à son nom par la Bibliothèque Cantonale et Universitaire de Lausanne et la publication d’une plaquette Liste des œuvres, sous la direction de Jean-Louis Matthey. Il est bénéficiaire, en décembre 2006, d’une bourse décernée par la Fondation Leenaards. Pour plus d'information : Consultez son site MICHEL GOHL
Michael Gohl est né à Winterthur. Après des études de clarinette à Genève et de nombreuses années d'activités comme soliste, musicien de chambre et professeur de clarinette, il fait ses études de direction chorale au conservatoire de Zurich chez André Charlet, et étudie également la direction d'orchestre. Il est aujourd'hui un expert reconnu en matière de musique chorale, comme directeur d'orchestre et comme pédagogue.
Michael Gohl dirige des chœurs d'enfants, des chœurs de jeunes et des ensembles vocaux professionnels. Signalons plus particulièrement qu'il dirige depuis 1989 le chœur Laudate et qu'il est le directeur du chœur de jeunes de Zurich, qui prend part régulièrement à des concours et des festivals internationaux. Michael Gohl est fréquemment invité en Europe comme chef et comme jury à des festivals et des concours internationaux de chant choral. Depuis 2000 il dirige l'école de musique de Zollikon. Il enseigne également à la haute école de musique de Winterthur, dirige les cours de formation continue des maîtres de musique dans plusieurs institutions, donne des cours de direction chorale, par exemple pour l'Union suisse des chorales, et dirige la formation des directeurs de chœurs d'enfants et de jeunes au Centre de musique de Soleure. Il est partie prenante de nombreux projets de chant choral d'ensemble, notamment pour la jeunesse: citons par exemple le projet "respect sounds", dans lequel plusieurs centaines d'écoliers étudient un répertoire de chants communs et le produisent en concert. Michael Gohl est par ailleurs co-auteur de différents livres de chant et de musique, notamment pour les écoles. Michael Gohl souhaite encourager le chant et la musique chorale, autant en matière de qualité musicale que de création de lien social à tous les âges. Il s'engage activement dans la fédération suisse Europa Cantat ainsi que dans la Fédération internationale pour la musique chorale. Comme directeur d'orchestre, la transmission de la musique lui tient particulièrement à cœur. Il met sur pied des concerts commentés pour les enfants, les jeunes et les adultes, qu'il développe en collaboration avec des artistes et des groupes de théâtre. Il entretient depuis de nombreuses années une collaboration avec l'orchestre philharmonique de Stuttgart et depuis 2003 il a été plusieurs fois chef invité à l'orchestre de la radio de Munich. Carlo Hemmerling
Né le 9 novembre 1903 à Vevey, Carlo Hemmerling fit ses études musicales au Conservatoire de Lausanne, chez Alexandre Denéréaz et R. Gayrhos, puis à l'Ecole normale de musique de Paris, où il travailla avec Paul Dukas.
Excellent organiste et improvisateur, Hemmerling devait cependant tout d'abord se faire un nom comme chef de chœur. Il fut rapidement reconnu et nommé à la tête de l'Union chorale de Vevey, ensemble avec lequel il a créé une grande partie de ses oeuvres et présenté de nombreux concerts avec orchestre d'une haute tenue artistique. Directeur de la Chorale de Bienne puis chef de l'Union chorale de Lausanne, il dirigea également le Choeur de dames du Conservatoire de Lausanne et le Choeur universitaire. En 1957, il prit la direction du Conservatoire de Lausanne et, dès 1960, présida aux destinées de la SUISA. Il présida également la Société cantonale des chanteurs vaudois et fut un membre très actif et apprécié de la Commission de musique de la Société Fédérale de Chant ainsi que du Conseil du Conservatoire de Lausanne. Compositeur fécond, il laisse une symphonie, une suite pour violon et orchestre, une suite cullerane pour orchestre à cordes, deux quatuors à cordes, une sonate pour violon et piano, six variations sur le Vivat ainsi que de nombreuses musiques de film (Santorin, Richesse de la 'Terre, Une OEuvre, un Peuple, Manouche, Les Trois Cloches, etc.) et de scène (La Voile de Feu, Polyphème, Il ne faut jurer de rien, Le Galant Barbe-Bleue, Via Mala). Mais c'est surtout dans le domaine choral que Carlo Hemmerling excella : un nombre impressionnant de choeurs a cappella et plusieurs grandes fresques chorales avec orchestre et solistes, dont la partition de la Fête des vignerons de 1955 est la plus importante, témoignent de sa capacité de transposer musicalement des thèmes ayant trait à la vie de tous les jours des habitants de notre pays. Citons pour l'exemple trois grandes oeuvres de circonstance, conçues pour solistes, choeurs et orchestre : Rives bleues (Nyon 1947), Le Chant des Noces (Lausanne 1953) et La Fête des Vignerons (Vevey 1955). Le livret et les poèmes de ces trois solides fresques chorales dédiées à notre pays et à ses traditions vigneronnes et campagnardes ont tous trois été écrits par Géo H. Blanc, Veveysan lui aussi. Rives bleues - Composée pour soli, choeur et petit orchestre (quintette à cordes, deux flûtes, deux hautbois, deux clarinettes, deux bassons, deux cors, deux trompettes, deux trombones, timbales, cymbales). Sorte de préfiguration de la future Fête des vignerons, l'oeuvre traite des différents aspects des pays riverains et des travaux de leurs habitants au gré des saisons. Très caractéristique de la part d'Hemmerling, la façon de conduire les quatre voix mixtes deux par deux, sorte de dualité entre les voix féminines et masculines, l'intervalle entre les ténors et les alti dépassant souvent l'octave. Les voix sont d'ailleurs à plusieurs reprises très espacées, ce qui donne beaucoup d'ampleur et de mouvement au discours musical mais occasionne de sérieuses difficultés aux chanteurs de l'ensemble choral Le Chant des Noces - Cet oratorio populaire prend pour prétexte une noce villageoise et en décrit les différentes phases : Julia, fille sage, la fiancée, est d'abord présentée, puis on passe à une truculente Sérénade au Fiancé, lequel quitte ses amis pour entrer dans la vie conjugale, à une Visite à la Fiancée pour voix égales aboutissant au Contrat de Mariage et à la Noce proprement dite, où deux pistons, un bugle et une contrebasse entraînent les couples dans une valse effrénée qui termine cette première partie. Musicalement parlant, nous y relève la bienfacture de l'orchestration et certaines hardiesses d'écriture habilement exposées, la liberté de la conduite des voix instrumentales par rapport au choeur, quelques formules harmoniques rappelant Wagner ou Puccini et une prédilection marquée pour les accords de quartes et sixtes se déplaçant parallèlement dans les trois voix supérieures avec une basse en mouvement contraire. Remarquons à cette occasion que Carlo Hemmerling donne toujours sa pleine mesure dans les soli ou les pièces orchestrales, redevenant plus accessible dans les choeurs, l'expérience lui ayant appris à composer en fonction directe de la capacité des interprètes. La Fête des Vignerons - La tournure des oeuvres précédentes de Carlo Hemmerling le désignait tout naturellement à prendre la succession de Gustave Doret dans la lourde tâche consistant à renouveler par la musique un spectacle au cadre immuable. Ecrite pour le plein air, largement bâtie sur des thèmes éminemment populaires, audacieuse parfois dans ses conceptions modernes, nerveuse par ses rythmes fermement dessinés et permettant les évolutions précises de quelque trois mille exécutants, la musique de Carlo Hemmerling fut une révélation pour ceux qui surent juger en dehors d'idées préconçues et de partis pris. Depuis les fanfares initiales jusqu'à la Farandole générale, tout y respire la santé et la joie de vivre. Monumentale, la Fête des vignerons de 1955 restera la consécration d'un compositeur fortement attaché à son coin de terre. Parmi les choeurs a cappella, citons le très célèbre 0 Petit Pays! sur un texte de Gonzague de Reynold, puis encore le Don Quichotte et Sancho Pança, petite merveille pour quatre voix mixtes a cappella imposée au concours de Montreux en 1950, Une Maison, aux tonalités capricieuses et inattendues, et quelques pièces d'un genre plus facile, toujours amusantes à entendre: Mie Guillerette, En marchant au Pas, La Chasse est ouverte et Le Bon Syndic. Inutile d'ailleurs de tout vouloir énumérer, mais citons encore trois grands choeurs d'hommes où Hemmerling a certainement mis le meilleur de lui-même: quelle saveur et quelle audace dans cette admirable interprétation sonore du beau texte de Charles Péguy, Heureux ceux qui sont morts, et que de tendresse dans la sonorité voilée de la pièce intitulée Léman sur un texte de Géo H. Blanc. Difficiles, ces oeuvres réclament un immense effort de la part des chanteurs, et on en donnera pour preuve l'écriture dense et serrée, voire ardue, d'une des dernières oeuvres d'Hemmerling, Arbre bruyant comme une Ville, dernier volet du triptyque composé sur des poèmes de Gonzague de Reynold pour le concours fribourgeois de 1955. Franches dans leurs contours, les oeuvres chorales de Carlo Hemmerling ne sont jamais faciles, même si elles sont d'essence populaire. Compréhensibles pour l'auditeur, elles se refusent à l'abstraction, mais ne cherchent pas à flatter le mauvais goût par des formules consacrées. Rudes et belles comme certains meubles paysans, elles sont lourdes à porter et ne prennent de la valeur qu'en fonction de l'amour qu'on leur témoigne: " Mais au moins sait-elle, Rosa, fleur des chants, qu'elle est aussi belle ?... Elle n'a pas le temps... " Cette citation, extraite du Chant des Noces et concernant la fille de ferme, s'applique admirablement à la musique de Carlo Hemmerling, dont la principale qualité, comme celle de toute expression artistique échappant aux caprices des salons, est de ne pas avoir la prétention de se plaire à elle-même. D'un physique robuste, Carlo Hemmerling semblait être bâti pour l'éternité. Cependant, attaqué par un mal sournois, le compositeuir, qui ne se départit pas un seul instant de la foi sereine qui l'avait accompagné tout au long de sa généreuse carrière, s'est éteint le 3 octobre 1967, dans sa belle demeure de Cully, sur les bords du Léman. D'après Paul-André Gaillard Emile Henchoz
Malgré 152 références au catalogue des éditions Frédy Henry et malgré le succès, à l’époque, de ses compositions auprès de nos chorales, Emile Henchoz est un compositeur dont on ne sait malheureusement que peu de choses, si ce n'est qu'il travailla beaucoup avec Edmond Pidoux, son parolier de prédilection.
Né en 1913, pianiste hors pair, titulaire d’un brevet de maître de musique, il enseigne au collège du Belvédaire. Cet un homme timide et discret est enfant unique. Sans parents, il est aidé et soutenu par des connaissances et des amis. Alors qu'il dirigeait le choeur des montagnards aux Moulins, en 1938, il fut appelé à fonder le Picosi, choeur mixte de Château d’Oex, qu’il dirigera jusqu’en 1948. On sait qu'il dirigea également la chorale de Montreux. En 1957, on le retrouve enseignant à Béthusy. A l’occasion de l’agrandissement du collège, Robert Mermoud écrit un oeuvre de circonstance, et c’est Emile Henchoz que l’on trouve au piano pour son exécution. Atteint dans sa santé Emile Henchoz se retirera à Lutry, où il décèdera le 14 mars 2007. Informations transmises par Etienne Bettens |
Pierre Huwiler
Né le 12 mai 1948, Pierre Huwiler a fait ses études littéraires et musicales à Fribourg et a complété sa formation en France, au Canada et aux USA.
Féru de direction comme de composition, il s'intéresse à pratiquement tous les genres musicaux. D’une activité débordante, Pierre est actif dans toute l’Europe ainsi qu’au Quebec. Depuis 1980 à titre de directeur, de compositeur, d'arrangeur et de créateur d'évènements, il travaille à Moscou, Paris, Montréal, Bogota, Dublin, Liverpool, Varsovie, Barcelone et Tel-Aviv. En tant que compositeur et chef, il crée plus de 200 titres dont beaucoup sont interprétés chaque année au Québec. Il crée également "Le voleur au milles roses", "La pierre et la charrue", "Missa Alba", "Chatouranga", "Lumen Christi". En 1989, il crée "Pablo" à Joliette, et "Gottardo" en 1991, à Montréal. De 1982 à 1996, il effectue de nombreuses tournées au Canada avec ses différents ensembles et est Chef invité aux retrouvailles de "Chanson Nouvelle" au Centre Musical du Mont Orford. A la demande de Luc Plamondon, Il dirige en 1996 le spectacle d'ouverture des Francofolies de Montréal en hommage à Michel Berger. Au Festival de Lanaudière, il dirige l'hommage à l'Abbé Pierre et Dom Helder Camara sur les musiques de Pierre Kaelin, qui n’est autre que son oncle. Il collabore également à de grands projets en France avec, notamment, Michel Fugain, Pierre Delanoé, Etienne Roda Gil, Maxime Leforestier, Luc Plamondon, Charles Aznavour, Claude Nougaro et Francis Cabrel. Dans le cadre de ses multiples activités, Pierre a été appelé à conduire de nombreux orchestres, tels que l’orchestre national d'Israël, de Lettonie, du Para (Brésil), de Bogota (Colombie), l'orchestre symphonique de Champagne et de Liverpool, ainsi que les orchestres symphoniques suisses. En Suisse précisément, Il dirige actuellement quatre ensembles, à savoir "La Chanson de Fribourg", "Mosaïque", "Café-Café", "Lundi 7 heures". Ajoutons encore qu’il a été deux fois lauréat du concours de composition "L'Etoile d'Or" de la Télévision Suisse Romande. En 2002, il est lauréat du concours de composition lancé par le Forum Engelberg et, en 2004, il reçoit le prix culturel du Canton de Fribourg. Enfin, ajoutons qu’Il collabore régulièrement comme conseiller musical au « kiosque à musiques » de La Première de la Radio Suisse Romande. L'originalité de la démarche musicale de Pierre Huwiler consiste à rapprocher le classique et le populaire. L'aspect visuel de la musique passionne également le compositeur. A chaque création, on découvre un souci esthétique de présenter la musique dans une mise en scène originale, d'où son travail avec des auteurs, metteurs en scène et producteurs différents. En tant que pédagogue, il donne régulièrement des cours de direction chorale en France (Université de la Voix), au Canada (Alliance Chorale Canadienne), en Suisse et en Afrique. Émile Jaques-Dalcroze
Émile Jaques-Dalcroze est un compositeur et pédagogue suisse né le 6 juillet 1865 à Vienne et mort le 1er juillet 1950 à Genève. Il est le créateur de la méthode de rythmique qui porte son nom.
Jaques-Dalcroze accomplit à Genève sa scolarité et ses premières études musicales. Il se perfectionne ensuite à Paris avec Talbot pour l'art dramatique et Lavignac pour la musique, puis à Vienne avec Anton Bruckner, puis à nouveau à Paris avec Leo Delibes, Mathis Lussy et Gabriel Fauré. Entre 1892 et 1910, il enseigne au Conservatoire de musique de Genève. La pédagogie prend alors peu à peu une place prépondérante dans ses préoccupations. Constatant les lacunes de ses élèves dans le domaine du rythme, il imagine un mode d'enseignement prenant en compte la perception physique de la musique : la rythmique, fondée sur la musicalité du mouvement. En 1899, il épouse la cantatrice italienne Maria-Anna Starace, de son nom d’artiste Nina Faliero. Leur fils Gabriel naît en 1909. Dès 1910, Jaques-Dalcroze développe ses recherches pédagogiques et artistiques dans la cité-jardin de Hellerau, près de Dresde, où deux mécènes, les frères Dohrn, lui ont édifié un institut. L'Institut Jaques-Dalcroze ouvre ses portes en 1915 à Genève, grâce à une souscription lancée par un comité d'initiative soucieux d’y retenir le créateur de la rythmique. Promu citoyen d’honneur, Jaques-Dalcroze y poursuit son œuvre jusqu’à sa mort le 1er juillet 1950. Parallèlement à son activité de pédagogue, il est l’auteur d'innombrables chansons qui s'intégrèrent peu à peu au patrimoine populaire romand. Sa carrière de compositeur, que l’on redécouvre aujourd’hui, devait l'amener à produire un nombre d'ouvrages considérable pour le concert ou pour le théâtre lyrique : ouvrages symphoniques, musique de chambre, pièces pour piano et quatre opéras. Ce portrait a comme source le site wikipedia. Pierre Kaelin
Né le 12 mai 1913, Pierre Kaelin passe son enfance à Estavayer-le-Lac puis à Châtel-Saint-Denis dès 1927.
Ses premières notions musicales lui sont apportées par Louis Ruffieux, Joseph Gogniat et Otto Rehm. Carlo Boller l'initiera à la direction chorale alors qu'il dirige, dans les années 1932, le Quatuor des routiers. En 1933, Pierre Kaelin entre au grand séminaire. Ordonné prêtre en 1937, il se perfectionne à l'école César Franck (Paris), dont il est diplômé en 1947, et à l'Institut grégorien de l'Abbaye de Solesmes. C'est aussi cette année-là qu'il enregistre son premier disque. Mobilisé durant la Seconde Guerre Mondiale, il monte divers quatuors et ensembles vocaux. Dès 1949, il enseigne la musique aux élèves de l'Ecole Normale de Fribourg. Parmi eux, on compte Charly Torche et André Ducret. Son activité de pédagogue s'étend en 1955, lorsqu'il est nommé professeur de direction chorale au Conservatoire de Fribourg. Installé dans la cité des Zaehringen, il y fonde la Chanson de Fribourg en 1952. Pour cette société, il écrira une impressionnante production de pièces populaires pour choeur a capella, dont les textes sont bien souvent signées de son alter ego littéraire, Emile Gardaz. Certaines chansons du tandem, telles Les Chemins de la mer ou Partager, sont devenues de véritables tubes. En 1957, naît le Choeur symphonique de Fribourg, dont la vocation est de présenter à la cité le grand répertoire classique. Ces deux chorales sillonneront le monde. Parallèlement, Pierre Kaelin, digne successeur de l'abbé Joseph Bovet, occupe les fonctions de maître de chapelle de la cathédrale Saint-Nicolas. En 1965, il fonde le CIMAL, Centre d'information mondiale anti-lèpre, dont il est l'âme. Progressivement, ses oeuvres se font engagées, à l'image de La Joie partagée, oratorio aux textes durs, dont la musique emprunte au jazz. On songe également à la Symphonie des deux mondes, à laquelle ont participé entre autres Dom Helder Camara ou John Littleton. Pierre Kaelin s'est éteint en 1995. Réf. : www.scene-suisse.ch Jean Mamie
Jean Mamie est né à Courgenay en 1927. Il obtient un brevet d’enseignement primaire en 1947. Il s’occupe alors durant deux ans de la classe unique d’Epiquerez. En 1951, après avoir obtenu un brevet d’enseignement secondaire, il est nommé à l’Ecole secondaire de Moutier. En 1962, il obtient encore le diplôme d’enseignement du chant dans les écoles secondaires après deux ans d’études au Conservatoire de Berne. Il suit également plusieurs cours en relation avec l’enseignement du chant, la direction chorale et la composition.
Jean Mamie a été président fondateur de la section prévôtoise des Jeunesses musicales, directeur du Choeur d’Hommes de Moutier, du Choeur de la Collégiale et du choeur de l’Ecole secondaire, avec lequel il obtient l’étoile de bronze au concours « L’Etoile d’Or » de la TSR en 1980 et l’étoile d’or en 1984. Retraité depuis 1992, il continue d’écrire des pièces chorales sur des sujets religieux, profanes ou de tendance « jazz » qui sont chantées dans toute la Suisse romande. En 2001 paraît un coffret de 3 CD, « Fleurs de vent », sorte de bilan du compositeur qui compte à son actif de 100 à 150 pièces. En 2002, il reçoit le Prix de reconnaissance de la Commission de musique du canton de Berne, et le Prix culturel de la Ville de Moutier. D'après Emma Chatelain Pascal Mayer
Chef de choeur fribourgeois, Pascal Mayer a fait ses études de chant et de direction chorale aux conservatoires de Fribourg et Zurich. Il a été membre de l'Ensemble Vocal de Lausanne (dir. Michel Corboz), du choeur de la Radio Romande (dir. André Charlet) et du choeur de Chambre de Stuttgart (dir. Frieder Bernius). Il a dirigé durant cinq ans le Basler Kammerchor pour Paul Sacher et durant dix ans le choeur Da Camera de Neuchâtel.
De 1987 a 1997, il a travaillé comme codirecteur au côté d'André Charlet avec le Choeur de Chambre Romand. Pascal Mayer a fondé le Choeur de l'Université et des Jeunesses Musicales de Fribourg, qu'il dirigera jusqu'à la fin 2000, ainsi que le Choeur de Chambre de l'Université de Fribourg. En 1995, avec le chef de choeur valaisan Hansruedi Kämpfen, Pascal Mayer a constitué, dans le cadre de Fédération Suisse Europa Cantat, le Choeur Suisse des Jeunes. En automne 1997, il a repris la direction de la Maîtrise de Saint-Pierre-aux-Liens de la paroisse de Bulle. Il dirige également le Choeur Faller de Lausanne et il enseigne la musique au Collège Ste-Croix de Fribourg, dont il anime aussi le choeur et a repris la direction du Choeur Pro Arte de Lausanne à la fin 1999. En 1997, 1998 et 1999, il a en outre la responsabilité de la préparation des choeurs de l'opéra d'Avenches. ROBERT MERMOUD
Robert Mermoud, né à Eclagnens (Vaud). Instituteur, puis maître de musique. Diplôme de chef d'orchestre à Bâle en 1947 avec Hans Münch, cours de direction avec Hans Haug et Félix Weingartner, composition avec Bernard Reichel et Walter Geiser.
Tout au long de sa carrière, Robert Mermoud a exercé une intense activité de chef de choeur. Il est également le fondateur du Choeur du Théâtre du Jorat (1978) où il a conduit près de 300 spectacles. Il a dirigé la plupart des oratorios du répertoire et son nom reste lié à la création de la "Deuxième symphonie" de Raffaele d'Alessandro, du "Requiem" de Frank Martin, du "Gloria in excelsis" de Bernard Reichel, du "Buisson ardent" et de "I'Ecclesia", de Heinrich Sutermeister. Robert Mermoud a présidé la Commission de musique de la Société cantonale des chanteurs vaudois, et a oeuvré à la Commission musicale de la Société fédérale de chant. Il a également présidé à l'élaboration du recueil de chant, "Chanson vole" pour les écoles vaudoises. Il a reçu en 1983 la Médaille Beaumarchais, décernée par la SACEM (Société française des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). L'oeuvre de compositeur de Robert Mermoud comprend 60 opus, choeurs a cappella ou avec accompagnement, musiques de scène, en particulier pour le Théâtre du Jorat: "Le Silence de la terre" (1953), "La Mégère apprivoisée" (1969), "Le Chevalier de Grandson" (1978). Robert Mermoud est l'auteur d'une traduction française de l'ouvrage de Paul Hindemith: "Elementary Training for Musicians", traduction éditée en 1986 sous le titre de "Pratique élémentaire de la Musique" chez Jean-Claude Lattès, à Paris. Blaise Mettraux
Blaise Mettraux est né en 1962 à Lausanne. Après des études de piano classique au Conservatoire de Lausanne, il poursuit ses études au Conservatoire de jazz de Fribourg. Il participe à de nombreux concerts dans toute l'Europe, à la création de plusieurs albums dans le domaine de la musique pop avec des groupes comme Cosa Nostra, Taboo ou Sens-Unik. Il travaille aussi en tant qu'accompagnateur pour divers chanteurs et chanteuses avec lesquels il réalise plusieurs albums. Il travaille aussi avec des DJ et sort plusieurs albums avec Mr Mike, Willow et Bruce Baps pour lequel il compose toute la musique de l'album NoFace.
Il enseigne dans les écoles secondaires depuis 1987 et a composé en 1994 la musique de Mars, spectacle pour enfants. En 1993, il reprend ses études au Conservatoire de Lausanne pour l'obtention d'un brevet de maître de musique. Dès 1995, ses activités de percussioniste au sein de l'Orchestre Symphonique Universitaire de Lausanne (OSUL) et de l'Orchestre Symphonique de Genève (OSG) l'amène à s'intéresser de près à la composition musicale pour choeur et pour orchestre. Il compose une Messe en ré mineur pour choeur, alto solo et petit ensemble qui sera créée en 1996. 1997 sera l'année de deux créations. D'une part la Messe en ré mineur réarrangée pour choeur, alto solo et orchestre symphonique, qui sera créée en mai à la cathédrale de Lausanne par l'Orchestre Symphonique Universitaire (OSUL) et le Choeur des Gymnases Lausannois, et d'autre part Chemin Faisant, promenade pour petit ensemble, choeur mixte, choeur d'homme et récitant, commande de la Société Cantonale des Chanteurs Vaudois (SCCV) et créée à Echallens lors des Rencontres Chorales 1997. Dès lors, et jusqu'à ce jour, les commandes vont s'enchaîner. www.blaisemettraux.ch Gonzague Monney
Né en 1981 dans le canton de Fribourg, Gonzague Monney baigne depuis tout petit dans un monde musical, puisque son père, instituteur, chef de chœur et compositeur autodidacte, a initié toute la famille aux plaisirs de l’art choral.
Dès son plus jeune âge, il suit des cours d’initiation musicale, de piano classique et de piano jazz. Il s’inscrit ensuite comme étudiant au Conservatoire de Fribourg où il obtient le diplôme de direction chorale auprès de Laurent Gendre, ainsi que le diplôme d’enseignement de la musique dans les écoles. Il complète sa formation par deux semestres de direction d’orchestre auprès de Hervé Klopfenstein à la HEM de Lausanne, puis passe deux ans en Autriche parfaire ses connaissances de direction chorale auprès du célèbre chef viennois Johannes Prinz à la Kunstuniversität de Graz. Il y obtient un master. Dans le cadre de ses études, il aura notamment l'opportunité de diriger deux représentations d'une version scénique de la Passion selon St-Jean de J. S. Bach. Au Conservatoire de Fribourg, le contact avec Henri Baeriswyl (branches théoriques) accroît l’intérêt de Gonzague Monney pour l’écriture. Il a ainsi déjà composé une quarantaine de pièces pour chœur – la plupart éditées, notamment un Gegrüßet seist Du, Maria (2008), qui a obtenu le 2e prix du jury et le prix du public du Concours de composition Label Suisse, organisé conjointement par la radio Espace 2 et les fédérations suisses romandes de chant choral. Parallèlement à ses études, Gonzague Monney a toujours dirigé et enseigné. Parmi ses nombreuses expériences dans ces domaines, on peut notamment citer la création en 2000 de l’Ensemble Vocal Utopie, cinq ans d'enseignement de la musique au degré secondaire et des cours donnés dans le cadre du séminaire de Château-d'Œx de l'AVDC (Association Vaudoise des Directeurs de Chœurs). Il a aussi été chef invité de la Croisière chantante 2010 & 2011. Depuis jeune enfant, Gonzague Monney a également chanté dans de nombreux ensembles. Il a entre autres pris part à deux sessions d'été du World Youth Choir (WYC) : en 2007 en Afrique du Sud et en Namibie, où il a pu côtoyer le chef hollandais Peter Dijkstra, et en 2008 à Hong Kong, en Chine et à Macao. Depuis 2011, il est expert de la sélection suisse pour le WYC. Gonzague Monney est très actif dans le domaine choral et met actuellement en pratique sa passion à la tête de huit ensemble : le Laudate Chor Zürich, le Chœur Faller de Lausanne,les Maîtrises "Découverte" & "Croissance" du Conservatoire de Lausanne, l’Ensemble Vocal Utopie de Lussy (FR), La Chanson du Lac de Courtepin, le chœur mixte paroissial Harmonie d'Arconciel et le Chœur des Chênes. Il est également directeur artistique de la première fête de la Fédération Fribourgeoise des Chorales ("tutticanti"), Responsable Musical de l'Association des Céciliennes Saint-Henri (12 chœurs, 350 chanteurs) et membre du comité Fédération Suisse Europa Cantat (FSEC). En 2011, il prendra encore la responsabilité musicale de l'Association des Céciliennes Sainte-Croix. www.monney.info Pierre-Louis Nanchen
Pierre-Louis Nanchen est né en 1963 à Lens, en Valais. Il étudie la musique au Conservatoire de Sion où il obtient un diplôme professionnel de théorie musicale (classe d’Oscar Lagger) ainsi que des certificats de chant (Norbert Carlen), direction chorale (Michel Veuthey) et direction instrumentale (Philippe Rougeron).
Il enseigne le langage musical et la polyphonie vocale au Conservatoire de Sion et est aussi responsable de l’éducation musicale pour les Ecoles de Martigny. Passionné de chant choral sous toutes ses formes, Pierre-Louis Nanchen cultive cet art en dirigeant plusieurs chœurs, dont l’Echo de la Montagne de Montana, l’Echo des Follatères de Branson-Fully ou encore le Chœur de Dames La Romaine de Martigny, avec lequel il obtient entre autres un premier prix au dernier Concours Suisse des chorales de Soleure. Successivement président de l’Association Valaisanne des Chefs de Chœurs puis de la Commission musicale de la Fédération des Sociétés de Chant du Valais, il met actuellement ses compétences de pédagogue au service de divers séminaires en Suisse romande ou d’expertises dans le cadre de l’Union Suisse des Chorales. Rigueur et sensibilité, mais aussi humour et enthousiasme sont ses maîtres mots pour traduire au mieux l’émotion qui se dégage des pièces interprétées et allier avec bonheur la passion pour un art choral de qualité à un enrichissant épanouissement au sein de la vie associative. Edmond Pidoux
Edmond Pidoux, né en 1908, est un enseignant, écrivain, auteur dramatique et poète vaudois. Il est l'auteur d'une œuvre très variée, composée de près d'une dizaine de recueils de poèmes, de quelques romans, de nouvelles, de livres pour enfants, de pièces de théâtre, d'essais et d'un journal. Il est également l’auteur de très nombreux textes de chansons, pour la plupart mis en musiques par Emile Henchoz.
Lauréat de très nombreux prix pour ses œuvres théâtrales et sa poésie, il obtient le Prix du livre vaudois pour l'ensemble de son œuvre en 1982. Membre de l'Association vaudoise des écrivains, de la Société suisse des écrivaines et écrivains, du Pen-Club, de Pro Litteris, et alpiniste chevronné, il décède le 17 avril 2004. Plus d'informations Yves Piller
Né en 1956, Yves Piller prend goût à la musique chorale à l'Ecole Normale au contact de l'abbé Pierre Kaelin et de Bernard Chenaux. Il commence alors à diriger différents choeurs: Siviriez, Vuadens, le Bluet de Marly, la Chanson Veveysanne. Il décide alors de compléter sa formation musicale au Conservatoire de Fribourg avec entre autres professeurs Oscar Moret, et obtient le diplôme d'enseignement de la musique dans les écoles secondaires. La rencontre avec André Ducret sera un moment décisif non seulement pour la poursuite de sa formation dans l'art de la direction chorale, mais aussi pour ses débuts dans la composition. En 1981, Yves Piller reprend la direction du Petit Chœur de Sainte Thérèse de Fribourg. Directeur décanal et directeur tout court (Cécilienne de Romont), animateur de cours de direction, le musicien et pédagogue a régulièrement assuré la formation continue des enseignants primaires en pays fribourgeois, dans le domaine de la pédagogie musicale. Il a également fonctionné comme expert lors de fêtes cantonales ou régionales.
Il a écrit un bon nombre de chansons pour chœur d'enfants, mais aussi des compositions religieuses ou profanes pour chœur mixte ou chœur d'hommes. En 1976, à sa sortie de l'Ecole normale, Yves Piller rassemble quelques amis chanteurs et chanteuses pour créer son propre groupe vocal et se lancer dans un répertoire composé de chansons populaires. « La Rose des Vents » est née ainsi. Par la suite, l'expérience et de nouvelles motivations ont orienté le choix de cet ensemble vers des domaines plus exigeants: chansons de la Renaissance, polyphonies religieuses, créations de compositions contemporaines, celles de son chef notamment. Ce dernier a continué de faire œuvre de créateur de chorales en lançant « L’Annonciade », maîtrise de Romont et des environs. Source : Fattore.com Œuvres : La Colline aux sept pénitents (1995) sur un texte d'Aloys Lauper Internet c’est net (2002) pour chœur d’enfants, sur des textes d’enfants Cinq prières de l'homme séparé Melchior, Gaspard et moi pour chœur mixte Morsure du temps pour chœur mixte Profession de foi « Je crois en toi, Seigneur » pour chœur mixte Bernard Reichel
Né le 3 août 1901 à Neuchâtel, décédé le 10 décembre 1992 à Lutry.
Elève de Charles Faller (orgue) et William Montillet (orgue), Paul Benner et Hermann Suter (composition), Emile Jaques-Dalcroze (rythmique). Ce dernier exerce sur lui une profonde influence de même que plus tard Frank Martin. 1925 : se fixe à Genève. 1944 - 1971 : organiste de la paroisse des Eaux-Vives à Genève. Il enseigne au Conservatoire de Genève (1952-1972) et à l'Institut Jaques-Dalcroze. Son catalogue, publié par la BCU en 1974, comprend plus de 350 oeuvres d'inspiration religieuse. Sa production illustre tout particulièrement la tradition vocale et organistique réformée en Suisse romande. Nicolas Reymond
Né en 1978, Nicolas Reymond est titulaire d’un diplôme de maître de musique et de mathématiques de la Haute Ecole Pédagogique vaudoise. En 2003, il obtient le diplôme professionnel de direction de choeur dans la classe de Michel Corboz au Conservatoire de Genève.
A ses connaissances en direction, Nicolas Reymond en ajoute d’autres en technique vocale qu’il a pratiquée aux Conservatoires de Lausanne et Genève, avec Pierre-André Blaser et Isabel Martin-Balmori. Ténor qualifié, il a exercé ses talents de choriste notamment au sein de l’Ensemble vocal de Lausanne et du Choeur Suisse des Jeunes, ainsi que dans plusieurs autre choeurs de Suisse romande. Très investi dans l'art choral vaudois, il est président de l'Association vaudoise des directeurs de choeurs (AVDC) depuis 2014. Il est professeur de direction de chœur pour le certificat CH I de l'AVDC, professeur de direction et responsable pédagogique de la filière « Musique à l’école » à la Haute école de musique de Lausanne (HEMU). Il enseigne la musique au collège de Prilly et est répondant du groupe de référence « Musique » à la DGEO (Direction générale de l’enseignement obligatoire). Il dirige le chœur Ardito et l'ensemble Sobalte. Jean rochat
Jean rochat est né à Senarclens en 1922. Entré à l'Ecole normale de Lausanne, il s'intéresse d'emblée à la musique chorale. Il a comme maître Hermann Lang, un des grands chefs de chœurs de l'époque. Il travaille contrepoint et composition avec Charles Mayor puis Aloïs Fornerod et obtient son brevet pour l'enseignement de la musique en 1953. Parallèlement à ses activités professionnelles, il dirige les chœurs de Cossonay et de Pully. Membre de la commission de musique de la SCCV dès 1968, il y siègera durant 18 ans, dont 10 comme président.
Il s'intéresse très tôt à la composition de musique chorale. Il écrit chœurs, musiques de scène, petites cantates et suites chorales. Il harmonise volontiers des mélodies hongroises, tchèques, polonaises ou russes. Philippe SAVOY
Né en 1976, Philippe SAVOY est tantôt saxophoniste tantôt chef de chœurs et d’harmonies. Il enseigne le saxophone au conservatoire de Fribourg, est membre du quatuor Marquis de Saxe est occasionnellement invité comme soliste et donne des concerts en récital en compagnie du pianiste Juan David Molano. Il dirige le Choeur St-Michel de Fribourg et la Chanson du Moulin de Neyruz
Comme saxophoniste, il collabore notamment avec l’Orchestre UBS du Festival de Verbier (tournée en Asie et Australie en 2006), l’Orchestre de Chambre de Lausanne, l’Orchestre de la Suisse Romande et l’orchestre du festival de Gstaad. Philippe SAVOY a bénéficié des conseils précieux de nombreux musiciens: Jean Georges Koerper, Eugène Rousseau, Jean-Yves Fourmeau, Jean-Claude Kolly, André Ducret,… Il s’est déjà produit aussi bien en Suisse (Tonhalle de Zürich, Victoria Hall de Genève,…) qu’à l’étranger (Canada, Maroc, Argentine, Brésil, Colombie, Chine, Opéra de Tokyo, Opéra de Sydney,…). Comme soliste, il a été accompagné par de nombreux orchestres à Lucerne, Zürich, Fribourg,… Lors de concours, il a notamment obtenu un Premier Prix au « Concours National d’Exécution Musicale » à Riddes en 1995 et est au bénéfice d’une bourse «Migros» en 1998 et 1999. Comme chef de chœurs, hormis les 2 phalanges qu’il dirige actuellement, il a été directeur décanal à Fribourg et cantonal à Neuchâtel, directeur lors de la semaine romande de musique et de liturgie à St-Maurice et également régulièrement invité en Suisse romande (Fribourg, Vaud, Jura). Il a chanté pendant de longues années avec le chœur des XVI de Fribourg qu’il a parfois eu l’occasion de diriger lors de répétitions. Dans le domaine des orchestres d’harmonie, il a été l’assistant de Jean-Claude Kolly à la Concordia de Fribourg avant d’être chef titulaire de l’Union Instrumentale de 2004 à 2009. Depuis 1995, Philippe SAVOY collabore avec des nombreux compositeurs dont il créé les œuvres. Régulièrement il est engagé comme expert lors d’examens ou de concours instrumentaux. Plus d'informations Nicolaï SCHLUP
Nicolaï est né en 1968. "J'avais 4 ans quand j'ai vu une représentation de la méthode Willems. J'ai adoré ça! C'est ainsi que j'ai commencé à étudier la musique. Et après avoir vu un film sur Beethoven j'ai décidé de jouer du piano". Dès l'âge de 7 ans, et durant une vingtaine d'années, il étudia au conservatoire de Lausanne avec la même professeur, Anne-Marie Tabachnik: "Exigente mais juste, elle m'a tout appris". Mais Nicolaï aime surtout créer: "Ma première composition je l'ai écrite à l'âge de 8 ans! J'adore improviser. C'est un besoin autant qu'un plaisir. Composer c'est sortir quelque chose de moi. J'ai l'impression à chaque fois de franchir une nouvelle étape".
Le talent musical de Nicolaï a rapidement été repéré: depuis l'adolescence, il a composé la musique de nombreux spectacles amateurs puis professionnels: "Il faut être au service d'un texte, d'une dramaturgie. Je suis un compositeur éclectique. Je ne sais pas vers quoi l'avenir me guidera: je travaille au coup de coeur". C'est Heinrich Sutermeister qui lui a révélé l'opéra et qui, deux ans avant sa mort survenue en 1995, l'a invité à s'établir dans sa maison, à Vaux-sur-Morges. Une grande complicité s'était instaurée entre les deux musiciens. C'est d'ailleurs à "La Missa de Requiem" de Sutermeister que Nicolaï a consacré son mémoire pour l'obtention du brevet d'enseignement de la musique. Travail dont André Luy a été l'expert et qui valut à son auteur le prix du meilleur mémoire. Travail de composition et d'arrangements menés parallèlement à l'enseignement de la musique au Collège de Beausobre, au gymnase de Nyon et de La Syncope, école de musique dont il assume la responsabilité des examens. Il fut également membre de la Commission Musicale de la SCCV. Autant dire qu'il y a plus de notes noires que de pages blanches dans son agenda. Gilbert Hermann, 1999 Dominique Tille
Dominique Tille est né le 7 octobre 1980 à Lausanne. Il fait ses débuts de choriste au Chœur des Gymnases Lausannois, puis il fréquente le conservatoire de Lausanne dans le cadre de la formation de maître de musique où il obtient un diplôme supérieur d’études musicales. De là est née une véritable passion pour la direction chorale, discipline à laquelle il se forme au conservatoire de Genève, dans la classe de Michel Corboz. Il se perfectionne ensuite, à Genève toujours, dans la classe de M. Michel Marc Gervais, puis à Berlin, à l’Universität der Künste, dans la classe du Prof. Kai-Uwe Jirka.
L’approche chorale de Dominique passe d’abord par le chant, qui tient une place importante dans son parcours musical. Il poursuit actuellement sa formation vocale en classe professionnelle. Ses expériences en tant que chanteur sont multiples, notamment au sein du Chœur suisse des jeunes, des chœurs des conservatoires de Genève et Lausanne, de l’Ensemble vocal de Lausanne, du chœur de l’Opéra de Lausanne, du sextuor Exavox et du Stadt-und-Dorm-Chor de Berlin. Il se produit aussi en solo, lors de concerts de chœurs de la région lausannoise. En 2002, Dominique fonde avec Nicolas Reymond le Choeur des jeunes de Lausanne. Avec ce chœur, ainsi que le chœur Ardito, il a eu l’occasion de diriger de grandes œuvres vocales de Bach à Poulenc. Il dirige également le Chœur de la Cité de Lausanne depuis septembre 2006. Avec l’ensemble vocal Callirhoé, il découvre et fait découvrir le répertoire pour ensemble vocal féminin. Dans un autre registre, il dirige le chœur de gospel de Lutry et travaille sur des projets tels que comédie musicale ou ensemble vocal de negro spirituals. Dominique Tille est également membre de la commission musicale de la Société Cantonale des Chanteurs Vaudois ainsi que de celle de l'Union Suisse des Chorales. Charly Torche
des cours d'harmonie et de contrepoint. Chef de choeur, il fonde à Corminboeuf en 1966 le choeur des Quatre-Saisons. A Attalens, il relance la Maîtrise qui a récolté quelques lauriers en 1984 lors de la finale suisse du concours télévisé "L'Etoile d'Or". Charly Torche est également le fondateur du groupe choral "Anonyme/80". Il dirige aussi la Cécilienne de son village, la Pastourelle de Cheyres ainsi que la Chanson Veveysanne. Pendant 5 ans, il a fait partie de la commission de musique de la Société Cantonale des Chanteurs Fribourgeois. Compositeur régulièrement chanté, son inspirations lui vient de la nature, des sentiments, des textes liturgiques. Il compose sur ses propres textes et sur les poèmes d'Emile Gardaz, Jacques Bron ou Robert F. Rudin, qui lui ont souvent apporté une profonde inspiration musicale. Sa chanson la plus connue et chantée est "A toi mon père". La liturgie lui suggère ses hymnes, ses psaumes, ou encore le commun de la messe. En 1984, il reçoit le 2ème prix de composition au concours "Chanter Neuchàtel". En 1990, il est lauréat du concours de composition de l'ACCV. Francis Volery
Marié, père de trois enfants, Francis Volery habite Aumont, dans la Broye fribourgeoise, son village d'origine où il est né en 1946 d'une famille paysanne. il fait ses études secondaires à Estavayer-le-Lac et à Fribourg, en suivant parallèlement des cours de piano et d'harmonie au Conservatoire de Fribourg. Il poursuit des études de Musicologie et de Lettres, mais son attrait pour l'enseignement de la musique le pousse vers l'Institut Jaques-Dalcroze de Genève, où il obtient une licence en 1978.
Spécialisé dans la pédagogie musicale enfantine, il ouvre des classes de rythmique et de solfège à Estavayer-le-Lac et devient conseiller pédagogique pour les maîtresses enfantines. Parallèlement, il assure au Cycle d'orientation (CO) d'Estavayerle-Lac l'enseignement du chant et de la musique. Directeur décanal pour les chorales de la Broye, il a composé de nombreuses pièces de musique religieuse ou profane sur des textes de Gérard Plancherel, Bernard Ducarroz, Emile Gardaz et Pierre Savary. Avec Pierre Huwiler, il a écrit "Les Terres de Cantagallo" et le "Jeu de l'Or et du Gris", sur des textes de Gérard Plancherel avec qui il écrit un festival "Le Pays d'où je viens". Avec Bernard Ducarroz, il écrit pour choeurs, orchestre et solistes, "Les Chaînes et le Roseau" et "Terra" (Deuxièmes et troisièmes Rencontres des Chorales de la Broye) et "Orphée mon ami" (Fête cantonale des chorales d'enfants à Estavayer). On lui doit aussi, sur un texte de Pierre Savary, "Banaudon", créé à Bulle, pour la Fête Cantonale des Chanteurs Fribourgeois en 1988. Les très nombreuses chansons qu'il écrit sur des textes de Gérard Plancherel, Bernard Ducarroz, Emile Gardaz, Pierre Savary, Jean-Marie Pittet ou Hervé Galeuchet sont très appréciées par les choeurs de Suisse romande et des pays francophones. En 1981, il fonde le "Choeur de mon Coeur", qui rassemble 70 jeunes chanteurs entre 15 et 30 ans, anciens élèves du Cycle d'orientation d'Estavayer, dont il dirige également "La Maîtrise". Il fut pendant 10 ans directeur du "Chant de la Ville" choeur d'hommes de la ville d'Estavayer. Il reprend en 1989 la direction de "La Villanelle". Julien-François Zbinden
La première image musicale du petit Julien-François Zbinden, né à Rolle en 1917, est une vue en contre-plongée de deux flûtes jouées par son père et un de ses amis. C'est dans ce climat propice qu'il commence, à 7 ans, ses études musicales.
"On avait recommandé à mes parents un planiste notoire qui jouait à l'Innovation et à I' Hôtel de la Paix. Ce pianiste réputé a accepté de me prendre sous son aile. Une méthode "rude" plutôt que "rose". J'ai galéré, mais je dois dire ma reconnaissance à Ernest Décosterd, parce qu'en 5 ans, il m'a appris à jouer du piano.'' Se pose alors le choix d'une profession, et c'est peut-être à partir de ce moment que JFZ va écrire la Musique avec une majuscule! Mais papa-la sagesse veille. "Inscris-toi à l'Ecole Normale. Comme ça, tu seras instituteur, tu auras trois mois de vacances, pendant lesquelles tu pourras faire beaucoup de musique. '' Il fréquentera donc l'EN de 1934 à 1938 et recevra son brevet d'enseignant. Adolescence rythmée JFZ est un passionné, chez qui chaque nouveauté suscite un intérêt à un degré extrême. C'est ainsi qu'à partir des années 30, le jazz, qui débarque en Europe par la radio et le disque, est pour lui un éblouissement sans pareil. Il fait la connaissance de Pierre Dudan. '' Nous découvrons ensemble Louis Armstrong, Duke Ellington... Nous vivons pratiquement l'un chez l'autre. Une période magique''. Parallèlement, JFZ conduit ses études à L'EN, où il rencontre deux bons professeurs de musique, Charles Mayor et Henri Gerber. Des études qui ne le conduiront pas à une carrière d'enseignant. En 1937, la pléthore règne et il n'y a pas de travail. Le pianiste Zbinden, et son copain Pierre Dudan, fondent un orchestre qui anime les bals de village, joue dans les pensionnats, etc. Un apprentissage sur le tas qui sera pour JFZ les débuts d'une carrière professionnelle de pianiste de jazz, de variétés, de dancing. Et ce sont alors Arosa, Saint-Moritz, Lugano, Zurich où il fera la connaissance de son épouse. "Une vie difficile et à la fois passionnante, une vie qui m'a infiniment appris de choses merveilleuses!" Ce métier itinérant n'empêche pas JFZ de cultiver son intérêt pour la musique classique. N'a-t-il pas composé sa première oeuvre (Suite brève pour piano) à l'âge de 18 ans? Une rencontre d'exception, celle de Marie Panthès - à peu près l'égale d'Alfred Cortot - lui donne l'occasion de prendre pendant deux ans des leçons d'interprétation. C'est Marie Panthès qui créera la Suite brève en concert. Deuxième rencontre, deuxième illumination : celle de René Gerber, qui intervient à un moment où JFZ est tiraillé entre le besoin d'écrire de la musique dite sérieuse, et un métier qui se situait dans des endroits de moins en moins dignes d'intérêt. "René Gerber m'a appris l'orchestration et surtout le contrepoint - un enrichissement musical considérable. Le travail le plus passionnant étais la critique qu'il faisait de mes œuvres.' Un virage inattendu... et bienvenu : La Radio Julien-François Zbinden est maintenant parvenu à la plénitude de son art : pouvoir sur son instrument, pouvoir sur le métier, pouvoir sur la composition. C'est alors que s'offre opportunité d'une collaboration avec Radio-Lausanne, à la demande d'Edouard Moser. "Cela a été le moment décisif de ma vie. Tournant difficile, car ce que m'offrait la Radio représentait la moitié de ce que je gagnais alors. Mais c'était le sacrifice à faire pour sortir de l'ornière bars, dancings, boîtes de nuit, etc." Pianiste à tout faire!". La chance de pouvoir jouer avec Victor Desarzens des parties de musique sérieuse, mais surtout d'accompagner de grands spectacles de variétés. Beaucoup de contacts avec les artistes de passage. "Un métier merveilleux, parce que c'est un exercice acrobatique que d'accompagner des chanteurs: ils ont parfois un très mauvais matériel, il faut transposer un bon tiers à vue et... un chanteur de variétés ne répète jamais exactement les choses deux fois de la même façon, en raison des réactions du public." Mais une longue collaboration l'a surtout lié à Jack Rollan. "J'ai fait avec lui nombre d'émissions : le "Bonjour", réalisé en direct dans des conditions quelquefois plus que périlleuses. Il arrivait que nous n'ayons, pour commencer l'émission, que les deux premières pages, les autres nous étant apportées par la secrétaire au fur et à mesure de leur mise au net. Quelles sueurs froides!" Puis "Jane et Jack" et les émissions de variétés qu'il mettait sur pied. Une longue collaboration, mais aussi et surtout une amitié de toujours! Peu à peu, JFZ s'initie à la régie musicale, dans les variétés puis dans la musique classique, cette dernière prenant peu à peu le pas sur celle-là. "La régie musicale, pour un compositeur, c'est du pain bénit. Il n'y a pas une école d'orchestration aussi riche que la mise en ondes. Parce que vous transformez constamment en images sonores une image visuelle qui est celle de la partition. Sans compter l'étude de l'histoire de la musique, des styles, des formes. Bref, un Conservatoire à soi tout seul.'' Et ce sera une collaboration musicale magnifique avec Victor Desarzens - qui vient de créer, en 1943, l'Orchestre de Chambre de Lausanne. C'est lui qui offre au compositeur l'exécution de sa première oeuvre orchestrale "Concertino pour trompette, orchestre à cordes et tambour" (1952). "C'est un ciel qui s'ouvre et qui ne s'est, avec lui, jamais refermé!" En 1956, nouveau pas en avant : Edouard Moser prend sa retraite et JFZ est appelé à lui succéder. Chef des programmes musicaux à la Radio romande ! Une ouverture lumineuse sur toute la vie musicale de notre pays. Il s'agit ni plus ni moins que de programmer toutes les émissions musicales de la RSR, choisir et engager les artistes, organiser les concerts et les enregistrements. Pour qui cultive et défend une certaine éthique de la MUSIQUE, il n'est pas évident de se hisser au-dessus de la mêlée afin de proposer au public mélomane des programmes représentatifs de toutes les tendances. "C'est une affaire d'honnêteté! Chacun a le droit de se faire entendre, pour autant qu'il ait une certaine qualité professionnelle". Le Diorama, les Schubertiades seront aussi des entreprises enrichissantes. La coopération avec André Charlet a été, dans le domaine choral le même éblouissement qu'avec Jack Rollan dans les variétés. Les autres passions Elles ont aussi grandement contribué à forger la personnalité du musicien. La technique Dès l'âge de 14 ans, le jeune Zbinden comptait, parmi ses dadas, le cinéma, avec un projecteur Pathé de 35 mm dont il maîtrisait parfaitement le fonctionnement. Il passait les Actualités du Ciné Journal suisse que lui prêtait un opérateur de la place. L'astrologie Demandez à JFZ sa date de naissance. Il vous répondra : "C'était à Rolle, le 22 novembre 1917, un dimanche à midi 13"'. JFZ s'est surtout penché sur la typocosmie, soit l'étude du profil astrologique de types d'individus : ceux qui peuvent s'accorder entre eux et ceux qui sont sources de dysharmonie. L'aviation Encouragé par Jean-Marie Auberson et Raoul Schmassmann, - pilotes eux aussi - JFZ va réaliser, à 56 ans, ce rêve qui l'a habité toute sa vie : piloter. La culture Un dernier volet de la "formation" de notre musicien : l'intérêt qu'il a porté toute sa vie à la littérature et à la philosophie : Edmond Gilliard, Saint Exupéry, Teilhard de Chardin, l'Histoire des religions, la poésie . . . L'oeuvre Elle compte aujourd'hui 95 opus, de la Suite brève pour piano op.1 à un Concerto pour cor et orchestre op. 95. L`op. 93, une oeuvre pour double choeur a cappella écrite à la demande de Michel Corboz pour l'Ensemble vocal de Lausanne, intitulée "Lord", fut créée en février 2000 à Lausanne. Elle comprend beaucoup de musique de chambre, des concertos pour presque tous les instruments, 4 symphonies, un opéra, un grand oratorio, de la musique chorale populaire, de la musique radiophonique, de la musique de scène, de la musique de film. En bref, l'éventail complet des genres musicaux. De nombreux hommages ont été adressés au musicien, qui attestent de la valeur de ses oeuvres. Citons, entre autres, le Prix de composition Henryk Wieniawski à Varsovie, pour sa Rhapsodie opus 25 pour violon et piano ; en 1961, Espéranto, concerto pour voix parlée, soprano, choeur mixte et orchestre - dont le musicien a également écrit texte - lui vaut l'attribution du Prix de la Radiodiffusion suisse ; en 1978, il est nommé Officier des Arts et des Lettres par le Gouvernement français, et en 1993, la Médaille d'Or de la Ville de Lausanne couronne son 75e anniversaire. Testament musical "La seule recherche expérimentale qui m'intéresse est celle - combien difficile - de moi-même, persuadé que le langage musical se forme à l'instar du langage parlé chez l'enfant, en écoutant les adultes... Etre convaincant et émouvant, c'est là mon aspiration profonde. Elle ne me paraît pouvoir se matérialiser que par la plus grande clarté du discours. C'est pourquoi, après Ravel et Stravinsky, qui furent les soleils de ma jeunesse, je me sens si proche -dans la nature de ma démarche musicale- d'Arthur Honegger. A mon oreille, seuls comptent les trois S : Simplicité, Sincérité, Sensibilité". (Julien-François Zbinden) Catalogue des oeuvres chorales Les titres suivis d'un astérisque sont des oeuvres plus longues et plus difficiles.
D'après Alain Devalloné et André Maeder - A l'Unisson No 16 - novembre 2000 |